Pour la profondeur du propos et la fraîcheur du regard
Baptiste MORIZOT, philosophe et passionné du pistage des animaux sauvages, tout particulièrement des loups, a su relier ses deux passions au service d’une approche renouvelée de la connaissance. Il propose une lecture originale de la crise écologique comme une crise de la sensibilité. Il éclaire, en quoi l’époque des modernes, dans sa dynamique de binarité, a construit et pense à partir de 2 catégories : les humains et le reste des vivants. Imprégnés et conditionnés par ce modèle, on y joue et rejoue son modèle acolyte, celui des rapports de domination. Visiblement, nous arrivons, aujourd’hui, au terme de la viabilité de ce système et de ce paradigme. Sa proposition est de réintégrer les humains, avec leurs activités, dans la grande famille des vivants. De prendre la responsabilité, mais aussi l’enthousiasme, de comprendre et de retisser des liens avec les autres êtres vivants. Il nous invite à réfléchir à une éthique de la relation, humains et non humains, tous vivants. Pour cela il nous propose un peu « d’acrobaties intellectuelles » afin d’aller vers une cohabitation diplomatique et d’imaginer des causes communes.
Et pour aller plus loin, je vous encourage vraiment à lire son dernier ouvrage – Manières d’être vivant – Enquête sur la vie à travers nous.